Feuillet Paroissial
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Le Cedres 2021
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Saint-Lazaret 2021
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Annouceurs et information Covid-19
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Communiqués
Divers communiqués
COMMUNIQUÉ DE MGR NOËL SIMARD
EN SOLIDARITÉ AVEC NOS FRÈRES ET SŒURS AUTOCHTONES
La découverte de restes humains dans des fosses communes près d’un pensionnat indien de Kamloops en Colombie Britannique a suscité à travers tout le pays un courant d’indignation et de colère. La découverte d’autres restes humains dans un pensionnat indien de Saskatoon m’amène à vous faire part du message que j’ai envoyé le 4 juin dernier au Père Jerome Pastores, pasteur de la Mission Saint Régis d’Akwesasne et qui fut mis sur le Facebook de la Mission. Ce message est encore d’actualité et les suggestions d’action proposées aux paroisses pour le mois de juin peuvent continuer durant tout la saison estivale. J’ajoute à ce message une prière adaptée par l’abbé Richard Wallot à partir d’un texte de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) de 2015 suite à la commission Vérité et Réconciliation. Enfin, vous trouvez un communiqué de la CECC relatif à une délégation d’autochtones qui ira rencontrer le pape François en décembre 2021.
Noël Simard.I- MON MESSAGE AU P. JEROME PASTORES ET À LA COMMUNAUTÉ DE ST. REGIS :
Cher Jérôme,
Tu es certainement au courant de la découverte de restes humains dans une fosse commune près d’un pensionnat indien situé à Kamloops. La CECC et l’Assemblée des évêques du Québec ont publié un communiqué à ce sujet. Comme M. Papineau de la mission St. Regis est membre d’un conseil de la CECC qui travaille étroitement à établir des relations harmonieuses avec nos frères et sœurs autochtones, relations basées sur la justice, la paix, la vérité et la réconciliation, comme la mission Saint Régis est liée au diocèse de Valleyfield, j’aimerais que vous soyez mon porte-parole pour dire aux paroissiens et paroissiennes que je suis profondément attristé par ce qui est arrivé et que je regrette cela immensément. Je tiens à leur présenter mes excuses pour cette tragédie. S’il vous plaît, faites-leur savoir que je suis là pour eux, que je prie pour eux et que je veux les accompagner. J’ai demandé aux paroisses du diocèse et aux pasteurs d’accomplir au moins ces deux choses : 1) d’ajouter une prière spéciale à la prière universelle à toutes les messes de fin de semaine du mois de juin, mois national dédié à l’histoire autochtone. Voici cette prière proposée par la CECC : « Pour les enfants qui sont décédés au pensionnat indien de Kamloops et pour tous ceux qui sont frappés par cette tragédie, afin que survienne une guérison fondée sur la vérité et que l’Esprit nous guide vers un processus permanent de réconciliation, prions le Seigneur ! ». 2) Qu’un moment de silence soit observé pendant les messes de week-end des 5 et 6 juin pour nous souvenir de ceux et celles qui ont souffert et pour prier pour eux »
X Mgr Noël Simard,Évêque de Valleyfield.
PRIÈRE EN MÉMOIRE DES ENFANTS AUTOCHTONES INHUMÉS PRÈS DES PENSIONNATS CANADIENS
Dieu notre Père,
Tu as voulu que nous, tes enfants, nous ne formions qu’une seule famille devant toi, unis à nos frères et sœurs autochtones catholiques.
Nous avons été bouleversés par le sort de tous ces enfants, privés de leurs familles, de leurs cultures et de leurs langues, et dont les corps ont été enterrés près de leurs écoles, souvent sans inscriptions, et loin de leurs terres ancestrales.
Nous avons honte de ce qui s’est passé et nous voulons trouver en toi la force de nous encourager les uns les autres dans l’espoir que, par l’Esprit de Jésus qui, sur la croix, a réconcilié le monde entier avec toi, Père, nous – Autochtones et non-Autochtones – soyons réconciliés les uns avec les autres.
Comme membres de la communauté catholique, nous voulons entreprendre un long chemin d’écoute, de dialogue, de compassion et de justice sous la protection de sainte Kateri Tekakwitha, une mère spirituelle de notre foi. Nous nous souvenons d’elle comme d’une personne qui nous révèle ce que c’est que d’être disciple de Jésus.
Que, par son intercession, l’Esprit Saint illumine ce qu’il y a de plus noble, de plus vrai et de plus saint dans nos cultures. Sa vie de sainteté en tant que femme mohawk vraiment chrétienne est un don à toute l’Église de notre pays et du monde entier.
Que, dans ces événements si pénibles pour nos frères et sœurs autochtones, catholiques ou non, nous puissions compter sur son intercession pour entreprendre ce long chemin de justice et de réconciliation. Que sainte Kateri nous guide comme protectrice de tout le Canada.
MESSAGE DE + NOËL SIMARD, ÉVÊQUE DE VALLEYFIELD, POUR PÂQUES 2021
IL N’EST PLUS DANS LE TOMBEAU, IL EST RESSUSCITÉ, ALLELUIA!
Jésus est vivant! Il n’est plus dans le tombeau qui le renfermait. Voilà la Bonne Nouvelle que Marie-Madeleine va annoncer aux disciples après avoir rencontré le Seigneur en dehors du tombeau. Depuis un an, la pandémie nous a obligés à rester confinés, à vivre isolés dans nos foyers, à faire face à l’incertitude et à l’angoisse. Ce fut une année de restrictions, d’annulations, de frustrations, de maladie et de mort. Nos églises sont demeurées fermées une grande partie du temps et nous avons souffert en silence du manque de l’eucharistie et de relations humaines et communautaires. Ce fut une année difficile non seulement pour nous croyants et croyantes, mais pour notre pays et pour le monde entier, spécialement pour ceux et celles qui ont perdu un être cher, un emploi, un commerce, un logement.
C’est comme si nous avons vécu dans un tombeau, privés de lumière et de contacts humains. Même si la pandémie n’est pas terminée, nous entrevoyons et portons un regard d’espoir avec la vaccination, l’assouplissement de certaines mesures, une possibilité d’accueil plus grande dans nos lieux de culte et, bien sûr, le retour du printemps.
Si le Christ est ressuscité et n’est plus dans le tombeau, il nous faut, nous aussi, « sortir du tombeau » et voir les signes de la vie et de la présence du Christ dans le contexte difficile qui est le nôtre. Le Seigneur a été présent et continue d’être vivant en tous ceux et celles qui ont prodigué les soins de santé ou assuré les services essentiels avec compassion et grande générosité, en tous ceux et celles qui ont créé du bonheur par tous ces gestes d’entraide, de partage et de consolation. Il est vivant en tous ces leaders qui oeuvrent pour bâtir notre maison commune en l’édifiant sur la solidarité, la fraternité universelle, la justice, l’égalité homme-femme et l’amour, et en luttant contre l’indifférence, le racisme, la violence conjugale, l’injustice et la misère. Il est vivant en tous ceux et celles qui trouvent la force de se remettre debout ou qui vont aux frontières de la détresse, de l’itinérance et de la misère pour apporter soutien et espoir.
Le Christ est ressuscité et nous attire sur le chemin de la vie. En dépit des ombres et des difficultés tant économiques et sociales causées par la pandémie, que la lumière de Pâques rayonne sur nos visages et chasse nos peurs ! Que la vie du Ressuscité soit source de renouveau pour nos communautés tant civiles que chrétiennes ! En cette année dédiée à saint Joseph et aussi à la famille – Joie de l’amour -, que saint Joseph veille sur notre Église et notre pays ! Puissions-nous aussi travailler ensemble à mettre la famille au centre de la société et de l’Église afin qu’elle demeure ce pilier fondamental d’amour, d’union, de pardon et de vie!
A toutes et tous, des Pâques rayonnantes de la joie, de la paix et de la vie du Ressuscité et remplies de Ses bienfaits et de Sa bénédiction !.
Évêque de Valleyfield
MESSAGE DE + NOËL SIMARD, ÉVÊQUE DE VALLEYFIELD, POUR L’ANNÉE DÉDIÉE À SAINT JOSEPH
L’EXTRAORDINAIRE DANS L’ORDINAIRE
Jésus est vivant! Il n’est plus dans le tombeau qui le renfermait. Voilà la Bonne Nouvelle que Marie-Madeleine va annoncer aux disciples après avoir rencontré le Seigneur en dehors du tombeau. Depuis un an, la pandémie nous a obligés à rester confinés, à vivre isolés dans nos foyers, à faire face à l’incertitude et à l’angoisse. Ce fut une année de restrictions, d’annulations, de frustrations, de maladie et de mort. Nos églises sont demeurées fermées une grande partie du temps et nous avons souffert en silence du manque de l’eucharistie et de relations humaines et communautaires. Ce fut une année difficile non seulement pour nous croyants et croyantes, mais pour notre pays et pour le monde entier, spécialement pour ceux et celles qui ont perdu un être cher, un emploi, un commerce, un logement. En écrivant une lettre apostolique sur saint Joseph intitulée « Patris Corde (PC) (Un cœur de père) et en consacrant l’année 2021 à saint Joseph, le pape François a voulu « faire grandir l’amour envers ce grand saint, pour être poussés à implorer son intercession et pour imiter ses vertus et son élan » (PC, n.7). Déclaré patron de l’Église universelle le 8 décembre 1870 par le pape Pie IX, saint Joseph a été l’objet d’une grande dévotion et d’une grande ferveur par le peuple québécois. Pourquoi cette profonde vénération? C’est sans doute parce que le peuple se reconnaît en saint Joseph, « cet homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments difficiles » (PC, introduction). Proche de nous et de notre condition humaine, on peut lui attribuer le titre de patron de l’ordinaire. Dans un monde gourmand de l’exploit, de l’extravagance et de l’excentricité, et qui acclame les dieux du stade, les gens riches et célèbres, nous sommes appelés à redécouvrir la valeur des gestes simples et quotidiens et à reconnaître comment « nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ou n’apparaissent pas dans les grand défilés des derniers shows » ( PC). Pas étonnant que le pape François nous invite à exprimer notre reconnaissance à toutes ces personnes qui, en ce temps de crise pandémique, assurent les services de santé et les services essentiels, faisant preuve chaque jour de générosité et de don de soi exceptionnel.
Noble et chaste époux de Marie, saint Joseph a vécu l’ordinaire de façon extraordinaire en étant un père aimé qui a su mettre toute sa vie au service de Marie et de Jésus. Il participe ainsi au mystère de l’Incarnation et à la mission de salut de Jésus. Il fut un père tendre qui nous apprend à accueillir notre faiblesse avec une profonde tendresse et à faire confiance à Dieu, spécialement au milieu des tempêtes de la vie. Il fut un père obéissant, cherchant à discerner et à accomplir la volonté du Père manifestée dans ses songes. Il fut un père accueillant et ouvert au mystère, à l’inédit, à l’imprévu, à l’inattendu. Il nous apprend à accueillir la vie telle qu’elle est et à rechercher le sens de notre existence avec ses ombres et ses lumières. Sans se résigner, il sut faire face à la réalité et faire preuve d’un courage créatif, spécialement lors de la naissance de Jésus à Bethléem et de la fuite en Égypte. Il nous enseigne à traverser les crises en nous abandonnant à la Providence et à transformer nos problèmes en occasions de croissance dans la foi et l’amour. Il nous apprend à prendre soin de tous ceux et celles qui doivent affronter d’énormes problèmes, comme les migrants qui quittent leur pays à cause de la violence, de la persécution ou de la misère.
Figure extraordinaire dans l’ordinaire, saint Joseph a été un père travailleur qui a transmis à son fils la valeur, la dignité et la joie du travail, prodiguant aussi à sa famille tout le soutien pour vivre et s’accomplir. Il nous enseigne à venir en aide aux familles démunies, brisées ou vivant dans la précarité, et à faire en sorte qu’ « aucun jeune, aucune personne, aucune famille ne soit sans travail ». Gardien de l’Église, il nous interpelle sur notre amour et notre engagement en Église. Sommes-nous toujours prêts à aimer et à défendre notre mère l’Église, spécialement dans ses membres les plus vulnérables, les plus nécessiteux, les plus démunis?
Figure extraordinaire dans l’ordinaire, saint Joseph fut « l’ombre sur terre du Père céleste » ( PC, n.7). Il a accompli sa paternité en protégeant et en veillant constamment sur l’Enfant et sa Mère. Sachant que « Cet Enfant n’était pas le sien et qu’il était simplement confié à ses soins », il a accepté de remplir ce rôle de père adoptif dans la confiance, l’humilité et le silence. Il nous apprend toutes et tous à être des pères, « à assumer la responsabilité de la vie d’un autre », et ce, dans la gratuité, la liberté et le détachement.
Tout au long de cette année consacrée à saint Joseph, ce grand saint nous est proposé comme modèle et comme « patron » pour stimuler notre marche à la suite du Christ et sous le regard aimant de Marie, pour fortifier notre engagement en Église et développer notre souci d’un monde plus juste et fraternel. A cette fin, un comité diocésain, dirigé par Madame Cynthia Crevier, a été mis sur pied. Je vous invite à consulter le site web pour connaître le programme que ce comité a mis en place et à faire preuve de créativité en proposant des activités et des projets. Saint Joseph nous aidera aussi à créer du bonheur, un bonheur simple et au quotidien, par une parole qui console et un cœur qui donne. Puissions-nous entreprendre cette année avec un cœur ouvert, tendre et aimant, demandant à saint Joseph de nous guider sur le chemin de la vie afin, qu’à son exemple, nous sachions, nous aussi, vivre l’ordinaire de façon extraordinaire, et ainsi exercer cette « paternité » nécessaire à la proclamation de la Bonne Nouvelle et à la construction du Royaume.
Évêque de Valleyfield
MESSAGE DE VOTRE EVÊQUE POUR LA JOURNÉE INERNATIONALE DE LA FRATERNITÉ HUMAINE
Chers diocésains et diocésaines,
Le 21 décembre 2020, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 4 février Journée internationale de la fraternité humaine. Cette date coïncide avec l’anniversaire de la signature du Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence humaine par le pape François et le Grand Imam d’Al-Azhar, Almed Al-Tayyed lors du voyage apostolique du pape François aux Émirats arabes unis du 3 au 5 février 2019.
Je vous invite à lire et à promouvoir cette Déclaration d’Abu Dhabi ainsi que la lettre encyclique Fratelli Tutti, deux documents très importants de l’enseignement social du pape François. Ils sauront vous donner des idées et vous offrir des chemins pour souligner cette Journée internationale de la fraternité humaine et pour vous engager résolument « à construire la fraternité humaine, en sauvegardant la création et tout l’univers et en soutenant chaque personne, spécialement celles qui sont le plus dans le besoin et les plus pauvres » comme on peut le lire dans la Déclaration d’Abu Dhabi.
En plus des malheurs et des calamités qui affectent notre monde aujourd’hui , tels que les injustices, la course aux armements, la corruption, la dégradation morale, les terrorismes et les atteintes à la démocratie, les guerres et les conflits armés, les injustices sociales, etc, la pandémie de la Covid-19 a plongé notre planète dans une crise énorme où se sont manifestés la solidarité et l’entraide mais aussi le repli égoïste sur soi et la recherche de ses propres intérêts. La distribution des vaccins est un exemple des graves inégalités entre nations.
Plus que jamais, notre foi doit nous amener à voir dans l’autre un frère, une sœur à aimer et à soutenir, et à travailler à construire un monde basé sur les valeurs du bien, de la charité et de la paix. L’avenir est à la tendresse, à la fraternité et à la sollicitude.
MESSAGE DE VOTRE EVÊQUE POUR LE CARÊME 2020RENDS-MOI LA JOIE D’ÊTRE SAUVÉ (PS 50,14)
Dans un contexte d’un hiver surprenant, de catastrophes et d’événements qui menacent gravement notre terre comme le coronavirus qui ameute et mobilise toute la planète, le carême nous revient avec son appel à la conversion et au renouveau. En effet, le carême et le temps pascal nous rappellent que nous sommes des baptisés appelés à vivre en disciples-missionnaires; ils nous invitent à laisser le Christ ressuscité nous transformer, nous changer, à faire du neuf dans nos vies qui, trop souvent, s’affadissent ou s’enlisent dans l’habitude, le superficiel, l’accessoire ou l’inutile. C’est le temps de prendre résolument le chemin de conversion pour grandir dans la foi, l’espérance et spécialement dans la charité comme nous y incite notre thème pastoral « Avec charité, on sort! »
Ensemble, demandons au Seigneur de nous rendre la joie d’être sauvés. Oui, Seigneur, rends-moi la joie d’être sauvé par le don de ton Fils qui appelle mon don aux autres. Rends-moi la joie d’être sauvé de l’indifférence, du repli sur soi, de l’insouciance, de l’égoïsme. Redonne-moi le goût de croître dans la foi et la confiance.
Rends-moi le désir de toi, Seigneur, le goût de la prière, le goût de ta présence.
Rends-moi la joie d’être sauvé en pratiquant le jeûne. Comme l’écrit si bien le pape François dans son message du Carême 2019, « jeûner, c’est apprendre à changer d’attitude à l’égard des autres et des créatures : de la tentation de tout ` dévorer` pour assouvir notre cupidité, à la capacité de souffrir par amour, laquelle est capable de combler le vide de notre cœur ». Aide-moi, Seigneur, à entrer dans ce vaste effort de préserver notre maison commune, notre terre, et spécialement la région de l’Amazonie qui est l’un des poumons de notre planète.
Rends-moi la joie de l’aumône en partageant mes biens matériels et spirituels avec mes frères et sœurs démunis. A l’invitation de Développement et Paix, Caritas Canada, faisons du Carême de partage une source d’espérance pour les pauvres de la terre, et particulièrement pour toutes les personnes vulnérables de l’Amazonie et des pays du Sud qui s’efforcent de prendre soin de la création. Agissons solidairement en donnant avec cœur!
Mobilisons-nous pour qu’avec l’aide de Dieu nous sachions ensemble mettre en œuvre un chemin de vraie conversion, ce qui exige de nous tourner vers le Seigneur, de nous détourner du péché et de lutter contre le mal en nous et dans le monde. C’est ainsi que nous participerons à la victoire de Jésus sur le mal et la mort et que nous trouverons la joie d’être sauvés.
MESSAGE POUR NOËL 2019 ET POUR LA NOUVELLE ANNÉE 2020 DE MGR NOËL SIMARD
Avec charité, on sort! Tel est le thème de notre année pastorale 2019-2020. Des trois vertus de foi, d’espérance et de charité, c’est la charité qui est la plus grande des trois, dit saint Paul aux Corinthiens (1 Cor 13,13). En effet, c’est par amour que Dieu s’est révélé à nous en Jésus. C’est par amour que Jésus s’est fait l’un de nous et qu’il s’est incarné dans un lieu, dans notre histoire, dans une famille, celle de Marie et de Joseph. C’est par amour que Jésus s’est fait petit enfant, pauvre et proche de nous, spécialement des pauvres et des sans-voix. C’est par amour qu’Il a donné sa vie sur la croix et qu’Il est ressuscité pour nous apporter la vie, le salut.
A sa suite et à sa manière, nous sommes invités en 2020 à nous faire « amour », à être l’amour au cœur de notre monde, à donner des mains et un cœur à l’amour. Tant de nos frères et sœurs humains dans notre diocèse, notre société, notre monde, attendent de nous des paroles et des gestes d’amour. Tant de personnes seules ou ignorées se meurent de solitude, d’ennui ou d’abandon. Tant d’autres vivent dans la rue ou dans des conditions misérables, ou ont perdu tout espoir ou tout goût à la vie. Ils attendent de nous accueil, écoute, partage, solidarité, présence et amour.
Pour avoir la force et la générosité de répondre à leurs besoins et à leurs appels, nous devons puiser à la charité même de Dieu qui, seule, peut nous préserver de l’indifférence, de l’insouciance ou du défaitisme. Lors du synode sur l’Amazonie, le pape François nous a rappelés que les personnes qui souffrent le plus des dégâts causés à notre mère la terre sont les pauvres et les démunis. A l’exemple du pape François, en 2020, sachons faire preuve d’audace et de créativité pour nous faire proches des petits et des laissés pour compte de notre monde, pour tracer des sentiers nouveaux dans la pratique de la charité et de la solidarité.
Que l’Enfant Jésus qui vient à notre rencontre avec toutes les personnes rejetées ou mises à l’écart de notre société trouve en nous des cœurs accueillants et ouverts à Sa venue! Qu’Il nous donne d’être des foyers d’amour et des signes joyeux de Sa présence! Qu’il veille sur vos familles, sur nos paroisses et nos communautés chrétiennes, sur toute l’Église et surtout sur notre monde encore trop affligé par la violence, la haine, la misère et une exploitation honteuse de nos ressources naturelles!
A toutes et tous je souhaite un Noël de paix, de joie et d’amour ainsi qu’une année nouvelle 2020 remplie des bienfaits de Dieu et porteuse de santé et de bonheur! Que la charité de Dieu se fasse, à l’exemple de Jésus le divin Messie, don, fraternité et solidarité! Elle sort du cœur de Dieu pour habiter chez nous; qu’elle sorte de nos cœurs pour notre joie et pour le bonheur de tous nos frères et sœurs vers qui le Seigneur nous envoie!
Avec ma bénédiction,
Noël, évêque
Marie et Joseph
Marie et Joseph ont déposé l’Enfant Jésus dans une crèche humble et pauvre.
Que nos coeurs soient aujourd’hui ces crèches où veut habiter Jésus, Lui qui vient avec cette foule de frères et de soeurs affamés de paix, de liberté, de justice et d’amour !
Avec charité, sortons et allons à leur rencontre. Soyons pour eux la Bethléem du coeur, la maison du pain.
À vous et aux vôtres, mes voeux les meilleurs de santé, de bonheur, de paix et de joie. Et que l’Enfant-Dieu vous bénisse !
† Noël Simard
Avec ma bénédiction,
Évêque de Valleyfield
MESSAGE PASTORAL DE MGR NOËL SIMARD POUR L’ANNÉE 2019-2020
AVEC CHARITÉ, ON SORT!
Toujours dans l’esprit du pape François qui nous interpelle à être une Église missionnaire, une Église « en sortie », cette année, notre thème conclut la démarche entreprise depuis trois ans et qui portait sur les vertus théologales. Après les vertus de la foi et de l’espérance, c’est maintenant celle de la charité qui, comme le dit saint Paul aux Corinthiens ( 1 Co 13,13), est la plus grande des trois.
LA CHARITÉ DE DIEU
Qu’est-ce que la charité? Celle-ci ne se limite pas à « faire la charité », à « donner aux pauvres ». Reflet de l’amour de Dieu pour tous les êtres humains, la charité traduit l’amour de Dieu pour le monde et son enracinement dans l’expérience humaine. Dieu est amour et c’est par l’amour qu’Il vient à notre rencontre. Par son offrande sur la croix, Jésus nos révèle jusqu’où va l’amour de Dieu qui nous dit sa passion pour l’humanité dans la passion de son Fils. Ce qui nous est proposé et demandé en tout premier lieu, c’est de nous laisser saisir par le Christ, de nous laisser étreindre par son Amour, de nous laisser empoigner par la violence de son Évangile (Phil 3,12; Gal 2,20). C’est donc avec les yeux du Christ que je peux donner à l’autre le regard d’amour dont il a besoin. En Jésus, Dieu nous aime et nous fait voir son amour; à partir de cet amour premier et prévenant de Dieu, et comme réponse, l’amour peut fleurir et jaillir en nous. En Jésus, avec Jésus et par Jésus, j’aime, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n’apprécie pas et que je ne connais même pas.
Si nous voulons rester fidèles et sereins dans notre monde pressé, changeant et agressif, il nous faut laisser le feu de l’Esprit attiser en nous cet amour fait de patience, de douceur et de constance dans le bien. C’est ce que veut souligner la flamme qui sous-tend le cœur dans notre logo. Si nous voulons demeurer forts et vigilants dans cette culture qui est la nôtre, nous devons maintenir un contact vivant avec Dieu par la méditation de sa Parole. la prière, les sacrements, les actions caritatives et la participation à la vie de la communauté. Il s’agit de garder l’amour dans la vérité car l’amour sans la vérité pourrit le cœur et la vérité sans l’amour le durcit.
L’AMOUR DU PROCHAIN
L’amour du prochain et l’amour de Dieu se fondent l’un dans l’autre : dans le petit, nous rencontrons Jésus lui-même et en Jésus, nous rencontrons Dieu. Mais qui aimer? Celui qui a besoin de moi et que je peux aider, celui-là est mon prochain. Dans la parabole du bon Samaritain, le prochain n’est pas celui ou celle qui est proche de moi, c’est celui ou celle dont je me fais proche. Et en Matthieu 25,40, Jésus s’identifie à ceux et celles qui sont dans le besoin : les affamés, les assoiffés, les étrangers, ceux qui sont nus, les malades, les personnes qui sont en prison. Nous pourrions ajouter les migrants saisonniers, les immigrants, les réfugiés qui frappent à nos portes et que malheureusement nous laissons à nos frontières ou en pleine mer. Devant les défis énormes auxquels notre monde fait face (pollution, pauvreté, exclusion, etc.), nous devons faire preuve de ferveur et d’audace pour tracer des sentiers nouveaux dans la pratique de la charité. Ne rien inventer laisse le champ à la souffrance, à l’insignifiance et à la barbarie. L’amour est notre mission et plus que jamais, il nous faut cette vertu de la parrhèsie (liberté de parole, audace et assurance) pour vaincre la peur, le calcul et la timidité.
Depuis plusieurs années, nous sommes invités à faire Église autrement. En réponse à cet appel, il est nécessaire de risquer, d’oser et de savoir inventer des chemins nouveaux. Nous ne pouvons pas nous laisser engourdir par le confort de la rive. Regardons Jésus : sa compassion « l’incitait à sortir de lui-même avec vigueur pour annoncer, pour envoyer en mission, pour envoyer guérir et libérer » (Gaudete et Exsultate, n.131). Sa charité s’est fait don, fraternité, solidarité avec les pauvres et les petits. A sa suite et comme Lui, ayons le cœur sur la main pour ressentir la compassion devant la misère humaine et vouloir soulager cette misère. C’est ce cœur sur la main - que nous retrouvons dans notre logo – qui nous fait éprouver le besoin de nous faire le prochain du pauvre et du petit, de celui ou de celle dont la chair est blessée, la vie opprimée ou l’âme obscurcie.
EN COMMUNAUTÉ
Si l’amour est relation, ouverture à l’autre, don et communion, l’Église ne peut être que communauté d’amour. A ce titre elle manifeste l’amour qui existe entre le Père, le Fils et l’Esprit, modèle de la famille humaine. C’est ce que représentent les trois personnes dans le cœur de notre logo : à la fois l’amour trinitaire, la famille humaine et la communion d’amour dans l’Église. Celle-ci a aussi une tâche particulière de pratiquer la charité, et ce, à tous les niveaux et selon toutes les dimensions (matérielle, spirituelle, morale, sociale). Cette tâche revient à chaque fidèle et à toute la communauté ecclésiale (locale, diocésaine, universelle). Benoit XVI l’affirme clairement : « L’Église est la famille de Dieu dans le monde. Dans cette famille, personne ne doit souffrir par manque du nécessaire » (Deus Caritas est, n.25b). D’où notre responsabilité de travailler à l’établissement d’un ordre social fondé sur la justice. Justice et charité vont de pair et l’une ne va pas sans l’autre.
Aujourd’hui nous sommes placés devant une urgence « alarmante », celle de nous engager à sauvegarder notre maison commune et de réagir aux menaces qui pèsent actuellement sur la famille humaine et sur notre planète qui suffoque et gémit. Comme le rappelle avec insistance le pape François dans son encyclique Laudato Si sur la sauvegarde de la maison commune, il nous faut mettre en place et développer une écologie intégrale où la dignité humaine est préservée, où on prend soin des plus pauvres qui, malheureusement, font davantage les frais des désastres environnementaux. C’est en réponse à son appel que notre Église diocésaine cherche depuis quelques années à être « une Église verte ». Nous pouvons faire plus à ce chapitre tout comme nous devons augmenter la place de la pastorale sociale dans nos paroisses et nos communautés chrétiennes. L’Église de Valleyfield a une réputation enviable d’un fort engagement social et je me réjouis de l’arrivée d’un nouveau responsable diocésain de la pastorale sociale qui saura augmenter nos réseaux d’entraide et d’action sociale.
Enfin, nous avons un travail particulier à accomplir, celui de réchauffer l’amour et de le rendre visible. Dans la conversion missionnaire qui nous est demandée, il peut arriver que les « missions » que nous nous donnons prennent une telle importance que nous oublions en route de les vivre dans l’amour, l’amitié et le respect. Si nous devons nous soucier du résultat tangible de notre action, cela ne doit pas être au détriment du souci des personnes qui oeuvrent dans nos paroisses. Le manque d’amour, de confiance, de chaleur et d’amitié dans notre apostolat a un effet dévastateur : l’amour se refroidit et la division s’installe. François Mauriac écrivait pertinemment : « Le jour où vous ne brûlerez plus d’amour, d’autres mourront de froid ».
Cette année, redoublons d’efforts pour contrer cette logique du chacun pour soi, du profit et de la satisfaction égoïste de nos besoins et désirs. Adoptons et faisons la promotion de la logique du don, du partage et de l’oubli de soi, en un mot, de la charité. Et reprenant les mots du pape François adressés aux prêtres mais qui s’appliquent si bien à vous tous, chers diocésains et diocésaines: « merci pour la joie avec laquelle vous avez su donner vos vies, révélant un cœur qui, au cours des années, a lutté et lutté pour ne pas se rétrécir et s’aigrir mais pour être, au contraire, chaque jour élargi par l’amour de Dieu et de son peuple » ( Lettre aux prêtres à l’occasion des 160 ans de la mort de Saint Jean-Vianney, le curé d’Ars, 4 août 2019).
AVEC CHARITÉ, ON SORT! Oui, « sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ…Dehors, il y a une multitude affamée et Jésus qui nous répète sans arrêt : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ( Mc 6,37) » ( François, La joie de l’Évangile, n. 49).!
† Noël Simard
Évêque de Valleyfield